« C'est assez simple ! Tu penses à quoi, tu perçois quoi, tu vois quoi, quand le mot « problème » surgit devant ton esprit ? Si tu penses  « insatisfaction », quand le mot « problème » surgit devant ton esprit, c’est ce que tu exprimes, quel que soit le mot choisi. Mais si tu penses « espace de créativité », « espace d’innovation », quand le mot « problème » surgit devant ton esprit, c’est ce que tu exprimes quel que soit le mot choisi et tu agis en conséquence ! Ta voix et ton non-verbal expriment ta perception réelle, véritable, vraie, quel que soit le mot choisi. Et tu remarqueras qu’aucun des mots « positifs » ci-dessus ne consonne ni avec créativité, ni avec innovation. »

« C'est assez simple : je n’utilise le mot « problème » que lorsque je peux parler, qu’on peut me voir et que je peux avoir des interactions directes avec mon auditeur, ou avec mon auditoire. Et lorsqu’il n’y a qu’un écrit, j’utilise « espace de créativité » ou « espace d’innovation ».Car un problème est fondamentalement un écart, donc un espace. C’est l’écart entre ce que l’on vise de satisfaisant [par exemple, être à l’heure à mon rendez-vous de 9h à Charenton-le-Pont (94)], et ce que l’on vit d’insatisfaisant [ici, la panne de ma voiture à 8h15 sur la Place de l’Etoile (75)]. Ainsi, un problème, c’est l’écart entre une situation future souhaitée (SFS) et une situation présente insatisfaisante (SPI) : cela ouvre un « espace de créativité », un « espace d’innovation ». Et la pondération des risques liés à la perduration de l’écart est un stimulant, plus ou moins intense, à investir cet « espace de créativité », cet « espace d’innovation ». Alors, je te laisse imaginer ce que peut donner, au niveau d’une équipe, une telle perception partagée de ce qu’est un « problème », voire au niveau de toute une entreprise...Tu vois, c'est assez simple !  Mais tout ça ce sont de belles paroles. Tant que tu n'as pas expérimenté par toi-même, tu ne peux pas vraiment savoir. »